Mes objets ont plusieurs vies. La destruction ou l’altération ne peut être qu’un moment transitoire vers une autre situation. Tout est un peu mouvant, il n’y a pas grand chose de définitif. Je cherche avant tout une tension, une sorte d’excitation visuelle.
—J’aime percevoir dans l’objet de mes actions, la manifestation d’un possible librement imparfait.
—Principalement mon travail provient de situations trouvées. En l’occurrence cayenne est un titre d’exposition trouvé à proximité du lieu d’exposition.
—Je ne peux pas dire que je travaille sur le lieu d’exposition, comme on le dirait d’un travail in-situ, mais il ne demeure pas moins essentiel à ma réflexion.
—Les objets renferment parfois en eux une puissance sourde. Sourde pour le bon usage. C’est viscéral chez moi, mais je ne peux me résoudre à utiliser ces objets tels qu’ils se présentent à moi.
—Mon travail se situe dans ce moment furtif où la chose n’existant pas encore passe au statut de déjà fini.
—En observant que l’os pouvait devenir la matrice du pied de la chaise, je pouvais tout à coup appréhender l’origine des choses environnantes d’une toute autre façon.
—L’œuvre comme résumé
—L’objet comme abstraction.
—Le travail n’est qu’une suite d’opportunités, de choix, dont il faut saisir le moindre détail.
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